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SYSTEMD(1) systemd SYSTEMD(1)

NOM

systemd, init – Gestionnaire de services et de système systemd

SYNOPSIS

/usr/lib/systemd/systemd [OPTIONS...]

init [OPTIONS...] {COMMANDE}

DESCRIPTION

systemd est un gestionnaire de services et de système pour les systèmes d'exploitation Linux. Lancé comme premier processus (PID 1) lors de l'amorçage, il agit comme un système init qui met en place et entretient les services de l'espace utilisateur. Des instances distinctes sont lancées pour les utilisateurs connectés afin de démarrer leurs services.

systemd n'est généralement pas appelé directement par l'utilisateur, mais est installé comme lien symbolique /sbin/init et démarré au tout début de l'amorçage du système. Les instances du gestionnaire d'utilisateurs sont démarrées automatiquement avec le service user@.service(5).

Pour la compatibilité avec SysV, si le binaire est appelé comme init et n'est pas le premier processus de la machine (son PID n'est pas 1), cela exécutera telinit et passera tous les arguments de la ligne de commande sans modification. Cela signifie que init et telinit sont quasiment équivalents lorsqu'ils sont appelés d'une session de connexion normale. Consulter telinit(8) pour davantage d'informations.

Lorsqu'il est exécuté en tant qu'instance du système, systemd interprète le fichier de configuration system.conf et les fichiers des répertoires system.conf.d. Lorsqu’utilisé comme instance utilisateur, systemd interprète le fichier de configuration user.conf et les fichiers dans les répertoires user.conf.d. Consulter systemd-system.conf(5) pour plus d'informations.

CONCEPTS

systemd offre un système de dépendances entre diverses entités appelées « unités » de onze types différents. Les unités encapsulent divers objets utiles à l'amorçage du système et à son entretien. La majorité des unités sont configurées dans des fichiers de configuration d'unité dont la syntaxe et l'ensemble basique des options sont décrits dans systemd.unit(5), néanmoins d'autres sont créées automatiquement à partir d'autres fichiers de configuration, dynamiquement depuis l'état du système ou de manière programmable au moment de l'exécution. Les unités peuvent être « actives » (c-à-d démarrées, liées, branchées, ... selon le type d'unité, voir ci-dessous), ou « inactives » (c-à-d stoppées, déliées, débranchées,...), ainsi que dans le processus d'être activées ou désactivées, c-à-d entre les deux états (ces états sont nommés « activation » et « désactivation »). Un état spécial nommé « échec » existe aussi, qui est très similaire à « inactif » et est entré lorsque le service échoue en quelque manière (le processus renvoie un code d'erreur à la sortie, ou plante, le délai d'une opération a expiré, ou après d'incessants redémarrages). Si cet état est entré, la cause sera enregistrée dans un journal, pour une référence ultérieure. Prenez en compte que les divers types d'unités peuvent avoir un certain nombre de sous-états supplémentaires qui sont mappés dans les cinq états généraux d'unités décrits ici.

Les types d'unité suivants sont disponibles :

1.Les unités service, qui démarrent et contrôlent les démons et les processus qui les composent. Pour plus d'informations, consulter systemd.service(5).

2.Les unités socket, qui encapsulent les IPC (inter-process communication) locaux ou les sockets réseau du système, pratiques pour l'activation basée socket. Pour d'avantage de détails sur les unités socket, voir systemd.socket(5), pour des détails sur l'activation basée socket et d'autres formes d'activation, voir daemon(7).

3.Les unités cible sont utiles pour les unités groupe ou pour fournir des points de synchronisation bien connus durant l'amorçage, consulter systemd.target(5).

4.Les unités périphérique exposent les périphériques du noyau dans systemd et devraient être utilisées pour implémenter l'activation basée périphérique. Pour plus de détails, consulter systemd.device(5).

5.Les unités montage contrôlent les points de montage dans le système de fichiers, pour les détails voir systemd.mount(5).

6.Les unités automontage fournissent des capacités d'automontage, pour les montages à la demande de systèmes de fichiers ainsi que pour l'amorçage en parallèle. Consulter systemd.automount(5).

7.Les unités timer sont utiles pour déclencher l'activation d'autres unités basées sur les temporisateurs. Vous devriez trouver des détails dans systemd.timer(5).

8.Les unités swap sont semblables aux unités de montage et encapsulent les partitions ou les fichiers de mémoire d'échange du système d'exploitation. Elles sont décrites dans systemd.swap(5).

9.Les unités path devraient être utilisées pour activer d'autres services lorsque les objets du système de fichiers changent ou sont modifiés. Consulter systemd.path(5).

10.Les unités slice devraient être utilisées pour grouper les unités qui gèrent le fonctionnement du système (comme les unités service et scope) dans un arbre hiérarchique pour des besoins de gestion de ressources. Consulter systemd.slice(5).

11.Les unités scope sont identiques aux unités service, mais gèrent les processus extérieurs au lieu de les démarrer également. Voir systemd.scope(5).

Les unités sont nommées en fonction de leurs fichiers de configuration. Quelques unités ont une sémantique spéciale. Consulter systemd.special(7) pour une liste détaillée.

systemd reconnait différentes sortes de dépendances, incluant les dépendances positives ou négatives d’exigence (c.à-d. Requires= et Conflicts=) tout comme les dépendances ordonnées (After= et Before=). Remarquez que l'ordre et la requête de dépendances sont indépendants. Si seulement une demande de dépendance existe entre deux unités (par exemple, truc.service demande machin.service), mais sans dépendance ordonnée (truc.service après machin.service) et que les deux doivent démarrer, alors elles seront démarrées en parallèle. C'est un modèle courant que des dépendances ordonnées et de requêtes soient placées entre deux unités. Tenez compte aussi, que la majorité des dépendances sont implicitement créées et entretenues par systemd. Dans la plupart des cas, il n'est pas nécessaire de déclarer de dépendances supplémentaires manuellement, toutefois cela reste possible à faire.

Les programmes d'application et les unités (à travers les dépendances) peuvent nécessiter des changements d'état d'unités. Dans systemd ces requêtes sont encapsulées comme « jobs », et entretenues dans une file de tâches. Les tâches (jobs) peuvent réussir ou échouer, leur exécution est commandée selon l'ordonnancement des dépendances des unités pour lesquelles elles ont été planifiées.

À l'amorçage systemd active l'unité target default.target dont la tâche est d'activer les services à l'amorçage et autres unités à l'amorçage en les requérant à travers des dépendances. Habituellement, le nom d'unité est juste un alias (lien symbolique) pour soit graphical.target (pour un amorçage des plus complets dans l'interface utilisateur) ou multi-user.target (pour des amorçages uniquement en console, pour une utilisation dans des environnements embarqués ou de serveurs, ou similaires ; un sous-ensemble de graphical.target). Cependant, cela reste à la discrétion de l'administrateur de le configurer comme un alias pour toute autre unité target. Voir systemd.special(7) pour plus de détails sur les unités target.

Lors du premier amorçage, systemd activera ou désactivera les unités selon une politique préétablie. Voir systemd.preset(5) et « First Boot Semantics » dans machine-id(5).

systemd ne conserve qu'un ensemble minimal d'unités chargées en mémoire. Spécifiquement, les seules unités chargées en mémoire sont celles pour lesquelles au moins l'une de ces conditions est vraie :

1.Elle est dans un état actif, activation, désactivation ou en échec (c-à-d. tout état d'unité excepté « inactif »)

2.Elle possède une file de tâches pour ça

3.Elle est une dépendance pour au moins une autre unité chargée en mémoire

4.Elle dispose d'une certaine forme de ressource encore allouée (p.ex une unité service qui est inactive mais pour laquelle un processus perdure qui a ignoré la demande d'arrêt).

5.Elle a été attachée en mémoire par programmation avec un appel à D-Bus

systemd chargera automatiquement et implicitement les unités du disque (si elles ne sont pas déjà chargées) dès qu'elles seront demandées par les opérations en cours. Cependant, sous bien des aspects, le fait qu'une unité soit chargée ou pas reste invisible aux clients. Utilisez systemctl list-units --all pour lister de manière compréhensible toutes les unités actuellement chargées. Toute unité pour laquelle aucune des conditions ci-dessus ne s'applique est dès que possible déchargée. Remarquez que lorsqu'une unité est déchargée de la mémoire, ses données comptables sont vidées aussi. De toute manière, ces données ne sont généralement pas perdues, vu qu'un enregistrement de journal est généré déclarant les ressources consommées chaque fois qu'une unité s'éteint.

Les processus créés par systemd sont placés dans des groupes de contrôle Linux individuels nommés d'après l'unité à laquelle ils appartiennent dans la hiérarchie privée de systemd.(voir Groupes de contrôle v2[1] pour plus d'informations sur les groupes de contrôle ou « cgroups »). systemd utilise cela pour garder une trace effective des processus. L'information du groupe de contrôle est entretenue dans le noyau, et est accessible à l'aide de la hiérarchie du système de fichiers (sous /sys/fs/cgroup/), ou des outils comme systemd-cgls(1) ou ps(1) (ps xawf -eo pid,user,cgroup,args est particulièrement utile pour lister tous les processus et les unités systemd auxquelles ils appartiennent).

systemd est compatible avec le système init de SysV dans un large degré : les scripts init de SysV sont pris en charge et simplement lus comme une alternative (avec des limites) au format des fichiers de configuration. L'interface /dev/initctl de SysV est fournie et des implémentations compatibles des divers outils client SysV sont disponibles. En plus de cela, différentes fonctionnalités Unix implantées comme /etc/fstab ou la base de données utmp sont prises en charge.

systemd a un système de transactions minimal : si une unité a besoin de démarrer ou de s'éteindre, il l'ajoutera ainsi que ses dépendances dans une transaction temporaire. Alors, il vérifiera la cohérence de la transaction (c-à-d si l'ordre de toutes les unités est sans cycle). Sinon, systemd essaiera de la réparer, et supprimera les tâches non essentielles de la transaction qui pourraient supprimer la boucle. Aussi, systemd essaie de supprimer les tâches dans la transaction qui pourraient stopper un service en fonctionnement. Finalement, il vérifie si les tâches de la transaction rentrent en contradiction avec d'autres tâches déjà dans la liste d'attente, et facultativement la transaction est annulée. Si tout va bien et que la transaction est cohérente et minime dans son impact, elle est intégrée aux autres tâches en attente et ajoutée à la liste d'exécution. Dans les faits, cela signifie qu'avant d'exécuter une opération demandée systemd vérifiera que cela a du sens, la réparera si possible, et n'échouera que si vraiment cela ne peut pas fonctionner.

Remarquez que les transactions sont générées indépendamment de l'état de l'unité au moment du fonctionnement, ainsi, par exemple, si une tâche de démarrage est demandée sur une unité déjà démarrée, elle générera toujours une transaction et réveillera toutes les dépendances inactives (et provoquera la propagation d'autres tâches conformément aux relations définies). En effet, la tâche mise en file d'attente est comparée, au moment de l'exécution, à l'état de l'unité cible et est considérée comme réussie et terminée lorsque les deux exigences sont satisfaites. Toutefois, cette tâche attire également d'autres dépendances en raison des relations définies et entraîne donc, dans notre exemple, des tâches de démarrage pour n'importe laquelle de ces unités inactives alors aussi mises en file d'attente.

systemd contient des implémentations natives de différentes tâches qui doivent être exécutées lors du processus d'amorçage. Par exemple, il définit le nom d'hôte ou configure le périphérique loopback de réseau. Il définit aussi et monte divers systèmes de fichier d'API, tels que /sys/ ou /proc/.

Pour davantage d'informations sur les concepts et idées derrière systemd, veuillez consulter le Document de conception originel[2].

Notez que certaines, mais pas toutes, interfaces fournies par systemd sont couvertes par la Portabilité d'interface et promesse de stabilité[3].

Les unités peuvent être générées dynamiquement au moment du démarrage et du rechargement du gestionnaire de système, par exemple sur la base d'autres fichiers de configuration ou de paramètres transmis sur la ligne de commande du noyau. Pour les détails, voir systemd.generator(7).

L'API D-Bus de systemd est décrite dans org.freedesktop.systemd1(5) et org.freedesktop.LogControl1(5).

Les systèmes qui invoquent systemd dans un conteneur ou un environnement initrd devraient implémenter les spécifications Interface conteneur[4] ou Interface initrd[5], respectivement.

RÉPERTOIRES

Répertoires des unités système

Le gestionnaire de système systemd lit à partir de nombreux répertoires la configuration des unités. Les paquets qui désirent installer des fichiers d'unité devraient les placer dans le répertoire renvoyé par pkg-config systemd --variable=systemdsystemunitdir. Les autres répertoires vérifiés sont /usr/local/lib/systemd/system et /usr/lib/systemd/system. La configuration de l'utilisateur a toujours la préséance. pkg-config systemd --variable=systemdsystemconfdir renvoie le chemin du répertoire de la configuration du système. Les paquets ne modifieront le contenu de ces répertoires seulement avec les commandes enable et disable de l'outil systemctl(1). La liste de l'ensemble des répertoires est fournie dans systemd.unit(5).

Répertoires de l'unité utilisateur

Des règles similaires s'appliquent aux répertoires utilisateur de l'unité. Là néanmoins, la Spécification du répertoire de base XDG[6] est suivie pour trouver les unités. Les applications devraient placer leurs fichiers d'unité dans le répertoire renvoyé par pkg-config systemd --variable=systemduserunitdir. La configuration globale est faite dans le répertoire mentionné par pkg-config systemd --variable=systemduserconfdir. Les commandes enable et disable de l'outil systemctl(1) peuvent gérer l'activation ou la désactivation d'unités globalement (c-à-d pour tous les utilisateurs) ou en privé (pour un utilisateur). La liste complète des répertoires est fournie dans systemd.unit(5).

Répertoire des scripts init de SysV

L'endroit où est placé le répertoire de script init de SysV varie suivant les distributions. Si systemd ne peut pas trouver de fichier d'unité natif pour un service demandé, il cherchera un script init de SysV du même nom (avec le suffixe .service enlevé).

Répertoire de ferme de liens de niveau d'exécution de SysV

L'endroit du répertoire de la ferme de liens de niveau d'exécution de SysV varie entre les distributions. systemd prendra en compte cette ferme de liens pour savoir si un service doit être activé. Notez qu'une unité service avec un fichier de configuration natif ne peut pas être démarrée en l'activant dans la ferme de lien de niveau d'exécution de SysV.

SIGNAUX

SIGTERM

À la réception de ce signal, le gestionnaire de système systemd sérialise son état, s'exécute à nouveau et désérialise à nouveau l'état sauvegardé. Cela est très similaire à systemctl daemon-reexec.

Les gestionnaires d'utilisateur de systemd démarreront l'unité exit.target quand le signal est reçu. Cela est généralement l'équivalent de systemctl --user start exit.target --job-mode=replace-irreversibly.

SIGINT

À la réception de ce signal, le gestionnaire de système systemd démarre l'unité ctrl-alt-del.target. Cela est généralement l'équivalent de systemctl start ctrl-alt-del.target --job-mode=replace=irreversibly. Si ce signal est reçu plus de sept fois en deux secondes, un réamorçage (reboot) immédiat est déclenché. Remarquez que presser Ctrl+Alt+Suppr sur la console déclenchera ce signal. Par conséquent, si un réamorçage est suspendu, presser Ctrl+Alt+Suppr plus de sept fois en deux secondes est une manière relativement sûre pour déclencher un réamorçage immédiat.

Les gestionnaires d'utilisateur de systemd traitent ce signal de la même manière que SIGTERM.

SIGWINCH

Lorsque ce signal est reçu, le gestionnaire de système systemd démarrera l'unité kbrequest.target. Cela est généralement équivalent à systemctl start kbrequest.target.

Ce signal est ignoré par les gestionnaires d'utilisateur de systemd.

SIGPWR

Lorsque ce signal est reçu, le gestionnaire systemd démarrera l'unité sigpwr.target. C'est généralement équivalent à systemctl start sigpwr.target.

SIGUSR1

Le gestionnaire systemd essaiera de se reconnecter au bus D-Bus à la réception de ce message.

SIGUSR2

Lorsque ce signal est reçu, le gestionnaire systemd journalisera son état complet sous une forme humainement lisible. Les données journalisées sont les mêmes que celles affichées par systemd-analyze dump.

SIGHUP

Rechargement de la configuration complète du démon. Cela est généralement équivalent à systemctl daemon-reload.

SIGRTMIN+0

Entrer en mode par défaut, démarrer l'unité default.target. Cela est généralement équivalent à systemctl isolate default.target.

SIGRTMIN+1

Entrer en mode de secours (rescue), démarrer l'unité rescue.target. Cela est généralement équivalent à systemctl isolate rescue.target.

SIGRTMIN+2

Entrer en mode urgence, démarrer l'unité emergency.service. Cela est généralement équivalent à systemctl isolate emergency.service.

SIGRTMIN+3

Arrêter la machine, démarrer l'unité halt.target. Cela est généralement équivalent à systemctl start halt.target --job-mode=replace-irreversibly.

SIGRTMIN+4

Éteindre la machine, démarrer l'unité poweroff.target. Cela est généralement équivalent à systemctl start poweroff.target --job-mode=replace-irreversibly.

SIGRTMIN+5

Réamorcer la machine, démarrer le réamorçage des unités reboot.target. Cela est généralement équivalent à systemctl start reboot.target --job-mode=replace-irreversibly.

SIGRTMIN+6

Réamorcer la machine à l'aide de kexec, démarrer les unités kexec.target. Cela est généralement équivalent à systemctl start kexec.target --job-mode=replace-irreversibly.

SIGRTMIN+7

Réamorcer l'espace utilisateur, démarrer le réamorçage de l'unité soft-reboot.target . Cela est généralement équivalent à systemctl start soft-reboot.target --job-mode=replace-irreversibly.

Ajouté dans la version 254.

SIGRTMIN+13

Arrêter la machine immédiatement.

SIGRTMIN+14

Éteindre la machine immédiatement.

SIGRTMIN+15

Réamorcer immédiatement la machine.

SIGRTMIN+16

Réamorcer immédiatement la machine avec kexec.

SIGRTMIN+17

Réamorcer immédiatement l'espace utilisateur.

Ajouté dans la version 254.

SIGRTMIN+20

Activer l'affichage des messages d'état sur la console, comme contrôlé à l'aide de systemd.show_status=1 sur la ligne de commande du noyau.

SIGRTMIN+21

Désactiver l'affichage des messages d'état sur la console, comme contrôlé à l'aide de systemd.show_status=0 sur la ligne de commande du noyau.

SIGRTMIN+22

Définir le niveau de journal du gestionnaire de services à « debug », d'une manière équivalente à systemd.log_level=debug sur la ligne de commande du noyau.

SIGRTMIN+23

Restaurer le niveau de journalisation à sa valeur configurée. La valeur configurée est dérivée de – dans l'ordre de priorité – la valeur spécifiée avec systemd.log-level= sur la ligne de commande du noyau, ou la valeur spécifiée avec LogLevel= dans le fichier de configuration ou celle interne par défaut de « info ».

Ajouté dans la version 239.

SIGRTMIN+24

Sortie immédiate du gestionnaire (disponible seulement pour --user instances).

Ajouté dans la version 195.

SIGRTMIN+25

Dès réception de ce message le gestionnaire systemd s'exécutera à nouveau de lui-même. C'est généralement équivalent à systemctl daemon-reexec sauf que cela sera fait de manière asynchrone.

Le gestionnaire systemd traite ce signal de la même façon que SIGTERM.

Ajouté dans la version 250.

SIGRTMIN+26

Restaurer la cible journal à sa valeur configurée. La valeur configurée est dérivée de – dans l'ordre de priorité – la valeur spécifiée avec systemd.log.target= sur la ligne de commande du noyau, ou est la valeur spécifiée avec LogTarget= dans le fichier de configuration ou celle interne par défaut.

Ajouté dans la version 239.

SIGRTMIN+27, SIGRTMIN+28

Définir la cible journal à « console » pour SIGRTMIN+27 (ou « kmsg » pour SIGRTMIN+28), d'une manière équivalente à systemd.log_target=console (ou systemd.log_target=kmsg pour SIGRTMIN+28) sur la ligne de commande du noyau.

Ajouté dans la version 239.

ENVIRONNEMENT

Le bloc d'environnement du gestionnaire de système est initialement défini par le noyau. (En particulier, les assignations « clé=valeur » de la ligne de commande du noyau sont changées en variables d'environnement pour le PID 1). Pour le gestionnaire d'utilisateurs, le gestionnaire système définit l'environnement comme décrit dans la section « Environment Variables in Spawned Processes » (« Variables d'environnement dans les processus créés ») de systemd.exec(5). Le réglage DefaultEnvironment= du gestionnaire du système s'applique à tous les services, incluant user@.service. Des entrées supplémentaires peuvent être configurées (comme pour tout autre service) avec les réglages Environment= et EnvironmentFile= pour user@.service (voir systemd.exec(5)). De même, des variables d'environnement peuvent être définies avec le réglage de ManagerEnvironment= dans systemd-system.conf(5) et systemd-user.conf(5).

Quelques variables interprétables par systemd :

$SYSTEMD_LOG_LEVEL

Le niveau maximal de journalisation des messages émis (les messages avec un niveau de journalisation plus élevé, c'est-à-dire les moins importants seront supprimés). Soit un de ces niveaux (par ordre d'importance décroissante) emerg, alert, crit, err, warning, notice, info, debug ou un entier dans l'intervalle 0...7. Consultez syslog(3) pour plus d'informations.

Cela peut-être écrasé par -log-level=.

$SYSTEMD_LOG_COLOR

Un booléen. Si la valeur est vrai, les messages écrits sur le terminal seront colorés selon la priorité.

Cela peut être écrasé avec -log-color=.

$SYSTEMD_LOG_TIME

Un booléen. Si la valeur est vrai, les messages du journal de la console seront préfixés d'un horodatage.

Cela peut être écrasé avec -log-time=.

Ajouté dans la version 246.

$SYSTEMD_LOG_LOCATION

Un booléen. Si la valeur est vrai, les messages seront préfixés par un nom de fichier et du numéro de ligne du code source d'où vient le message.

Cela peut être écrasé avec -log-location=.

$SYSTEMD_LOG_TID

Un booléen. Si la valeur est vrai, les messages seront préfixés par l'identifiant numérique du thread actuel (TID).

Ajouté dans la version 247.

$SYSTEMD_LOG_TARGET

Destination pour journaliser les messages. Une des destinations parmi console (journaliser dans le terminal attaché), console-prefixed (journaliser dans le terminal attaché, mais avec des préfixes qui codent le niveau et le « service » de journalisation, consultez syslog(3)), kmsg (journaliser dans le tampon de journalisation circulaire du noyau), journal (journaliser dans le journal), journal-or-kmsg (journaliser dans le journal s'il est disponible et sinon dans kmsg), auto (déterminer automatiquement la cible appropriée de journalisation, c'est la destination par défaut), null (désactive la sortie de journalisation).

Cela peut être écrasé avec -log-target=.

$SYSTEMD_LOG_RATELIMIT_KMSG

Que ce soit pour le taux de requête kmsg ou pas. Prend un booléen. Par défaut « true ». Si désactivé, systemd ne limitera pas le taux des messages écrits à kmsg.

Ajouté dans la version 254.

$XDG_CONFIG_HOME, $XDG_CONFIG_DIRS, $XDG_DATA_HOME, $XDG_DATA_DIRS

Le gestionnaire utilisateur de systemd utilise ces variables en accord avec la XDG Base Directory specification[6] pour sa configuration.

$SYSTEMD_UNIT_PATH, $SYSTEMD_GENERATOR_PATH, $SYSTEMD_ENVIRONMENT_GENERATOR_PATH

Pour contrôler où systemd cherche les fichiers d'unité et les générateurs.

Ces variables peuvent contenir une liste de chemins, séparés par des deux-points (:). Lorsque définie, si la liste se termine avec un composant vide (« ...: »), cette liste est préfixée avec la l’ensemble habituel des chemins. Sinon, la liste indiquée remplace l’ensemble habituel des chemins.

$SYSTEMD_PAGER

Afficheur à utiliser lorsque --no-pager n'est pas précisé ; outrepasse $PAGER. Si ni $SYSTEMD_PAGER, ni $PAGER n'ont de valeur, un ensemble d’afficheurs bien connus sont essayés à tour de rôle, incluant less(1) et more(1), jusqu'à ce qu'il y en ait un qui soit trouvé. Si aucun afficheur n'est trouvé, aucun afficheur n'est appelé. Définir cette variable d'environnement à une chaîne vide ou à « cat » est équivalent à l'utilisation de --no-pager.

Remarque : si $SYSTEMD_PAGERSECURE n'est pas défini, $SYSTEMD_PAGER (tout comme $PAGER) sera ignoré silencieusement.

$SYSTEMD_LESS

Outrepasser les options passées à less (par défaut « FRSXMK »).

Les utilisateurs voudront peut-être changer deux options en particulier :

K

Cette option ordonne à l’afficheur de quitter immédiatement lorsque Ctrl+C est entré. Pour permettre à less de gérer Ctrl+C lui-même le retour à l'invite de commande de l’afficheur, ne pas fournir cette option.

Si la valeur de $SYSTEMD_LESS n'inclut pas « K » et si l’afficheur appelé est less, Ctrl+C sera ignoré par l'exécutable et doit être géré par l’afficheur.

X

Cette option ordonne à l’afficheur de ne pas envoyer les chaînes d'initialisation et de désinitialisation de termcap au terminal. C'est le choix par défaut afin de permettre aux sorties des commandes de rester visibles dans le terminal même après que l’afficheur soit fermé. Toutefois, cela empêche quelques fonctionnalités de l’afficheur de fonctionner, en particulier, il n'est pas possible de faire défiler les sorties affichées avec la souris.

Notez que le réglage de la variable d'environnement $LESS normale n'a aucun effet sur les invocations de less par les outils de systemd.

Voir less(1) pour plus de détails.

$SYSTEMD_LESSCHARSET

Outrepasser le jeu de caractères passé à less (par défaut « utf-8 », si le terminal invoqué est compatible avec l'UTF-8).

Notez que le réglage de la variable d'environnement $LESSCHARSET normale n'a aucun effet sur les invocations de less par les outils de systemd.

$SYSTEMD_PAGERSECURE

Prend un argument booléen. Quand c'est « vrai », le mode « secure » de l'afficheur est activé et quand c'est « faux », il est désactivé. Si $SYSTEMD_PAGERSECURE n'est pas du tout défini, le mode « secure » est activé si l'UID effectif n'est pas le même que celle du propriétaire de la session connectée, consulter geteuid(2) et sd_pid_get_owner_uid(3). En mode « secure », LESSSECURE=1 sera défini lors de l'invocation de l'afficheur, et l'afficheur désactivera les commandes qui ouvrent ou créent de nouveaux fichiers ou lancent de nouveaux sous-processus. Quand $SYSTEMD_PAGERSECURE n'est pas du tout défini, les afficheurs qui ne sont pas reconnus comme implémentant le mode « secure » ne seront pas utilisés. (Actuellement seul less(1) implémente le mode « secure ».)

Note : quand des commandes sont invoquées avec des privilèges élevés, par exemple avec sudo(8) ou pkexec(1), des précautions doivent être prises pour s'assurer que des fonctions interactives indésirables ne sont pas activées. Le mode « Secure » de l'afficheur interactif peut être activé automatiquement comme décrit plus haut. Définir SYSTEMD_PAGERSECURE=0 ou ne pas le supprimer de l'environnement hérité autorise l'utilisateur à invoquer des commandes arbitraires. Notez que si les variables $SYSTEMD_PAGER ou $PAGER doivent être respectées, $SYSTEMD_PAGERSECURE doit aussi être défini. Il pourrait être raisonnable de désactiver complètement l'afficheur interactif en utilisant plutôt --no-pager.

$SYSTEMD_COLORS

Prend un argument booléen. Quand c'est « vrai », systemd et les utilitaires liés utiliseront la couleur pour leurs sorties, autrement, la sortie sera monochrome. En plus, la variable peut prendre une des valeurs spéciales suivantes : 16 ou 256 pour limiter l'usage des couleurs aux couleurs ANSI base 16 ou base 256 respectivement. Cela peut être précisé pour outrepasser la décision automatique prise sur $TERM et quel que soit ce à quoi la console est connectée.

$SYSTEMD_URLIFY

La valeur doit être un booléen. Contrôle si les liens cliquables doivent être générés dans la sortie pour des émulateurs de terminaux le prenant en charge. Cela peut être indiqué pour passer outre la décision faite par systemd basée sur $TERM et d'autres conditions.

$LISTEN_PID, $LISTEN_FDS, $LISTEN_FDNAMES

Définition par systemd des processus supervisés lors de l'activation basée socket. Consulter sd_listen_fds(3) pour plus d'informations.

$NOTIFY_SOCKET

Définition par systemd des notifications d’état et d’achèvement du démarrage pour les processus supervisés. Voir sd_notify(3) pour davantage d'information.

Pour les variables d'environnement supplémentaires comprises par systemd et ses divers composants, consulter Variables d’environnement connues[7].

LIGNE DE COMMANDE DU NOYAU

Lorsque lancé comme instance système, systemd analyse un certain nombre d'options listées ci-dessous. Elles peuvent être spécifiées comme arguments de ligne de commande du noyau qui sont analysés de diverses sources en fonction de l'environnement dans lequel systemd est exécuté. Si lancé dans un conteneur Linux, ces options sont analysées depuis les arguments de la ligne de commande passés à systemd lui-même, après n'importe quelle option de ligne de commande listée dans la section OPTIONS ci-dessous. Si lancé hors d'un conteneur Linux, ces arguments sont analysés depuis /proc/cmdline et sinon depuis la variable EFI « SystemdOptions » (pour les systèmes EFI). Les options de /proc/cmdline ont une priorité plus haute.

Remarque : l'utilisation de « SystemdOptions » est obsolète.

Les variables suivantes sont comprises :

systemd.unit=, rd.systemd.unit=

Outrepasser l'unité à activer lors de l'amorçage. C'est par défaut default.target. Cela peut être utilisé pour amorcer temporairement avec une unité d'amorçage différente, par exemple rescue.target ou emergency.service. Voir systemd.special(7) pour des détails à propos de ces unités. L'option préfixée avec « rd. » n'est honorée que dans l'initrd, tandis que celle qui n'est pas préfixée n'est honorée que dans le système principal.

systemd.dump_core

Prend un argument booléen ou active l’option si spécifiée sans argument. Si activé, le gestionnaire de systemd (PID 1) effectue un vidage du noyau lorsqu'il plante. Sinon, aucun vidage du noyau n'est créé. La valeur par défaut est « enabled » (activée).

Ajouté dans la version 233.

systemd.crash_chvt

Prend un entier positif ou un argument booléen. Peut aussi être spécifié sans argument, avec le même effet qu'avec un booléen positif. Si un entier positif (dans la plage 1–63) est indiqué, le gestionnaire du système (PID 1) activera le terminal virtuel indiqué lorsqu'il plante. Par défaut désactivé, ce qui signifie que de telles interruptions ne sont pas prévues. Si réglé à activé, le terminal virtuel sur lequel les messages du noyau sont écrits est utilisé à la place.

Ajouté dans la version 233.

systemd.crash_shell

Prend un argument booléen ou active l'option si indiquée sans aucun argument. Si activé, le gestionnaire système (PID 1) fait apparaître un interpréteur de commandes lorsqu'il plante, après un délai de dix secondes. Autrement, aucun interpréteur de commandes n'apparaît. Désactivé par défaut, pour raisons de sécurité, car l'interpréteur de commandes n'est protégé par aucune authentification par mot de passe.

Ajouté dans la version 233.

systemd.crash_reboot

Prend un argument booléen ou active l'option si spécifiée sans aucun argument. Si activé, le gestionnaire du système (PID 1) réamorcera la machine automatiquement lors d'un plantage, après un délai de dix secondes. Sinon, le système va rester suspendu indéfiniment. Désactivé par défaut, pour prévenir d'une boucle de réamorçage. Si combinée avec systemd.crash_shell, le système est réamorcé après que le shell finisse.

Ajouté dans la version 227.

systemd.confirm_spawn

Prend un argument booléen ou un chemin vers la console virtuelle où les messages de confirmation devraient être envoyés. Peut aussi être spécifié sans aucun argument, avec le même effet qu'avec un booléen positif. Si activé, le gestionnaire du système (PID 1) demande confirmation pour faire apparaître les processus utilisant /dev/console. Si un chemin ou un nom de console (tel que « ttyS0 ») est fourni, la console virtuelle pointée par ce chemin ou celui décrit par le nom donné sera utilisée à la place. Désactivé par défaut.

Ajouté dans la version 233.

systemd.service_watchdogs=

Prend un argument booléen. Si désactivé, tous les chiens de garde d’exécution de service (WatchdogSet=) et les actions d'urgence (p. ex. OnFailure= ou StartLimitAction=) sont ignorés par le gestionnaire du système (PID 1) ; consulter systemd.service(5). Activé par défaut, c-a-d les chiens de garde et les actions d’échec sont exécutés normalement. Le chien de garde matériel n'est pas affecté par cette option.

Ajouté dans la version 237.

systemd.show_status

Prend un argument booléen ou les constantes error et auto. Peut aussi être spécifié sans argument, auquel cas, c'est équivalent à l'effet d'un booléen positif. Si activé, le gestionnaire du système (PID 1) affiche des mises à jour laconiques de l'état des services sur la console pendant le démarrage. Avec error, seuls les messages d'échec sont affichés, mais sinon l'amorçage est silencieux. auto se comporte comme false jusqu'à ce qu'il y ait un délai significatif dans l'amorçage. Activé par défaut, à moins que quiet soit passé comme option sur la ligne de commandes du noyau, dans lequel cas c'est error par défaut. Si spécifié, cela écrase l'option du fichier de configuration ShowStatus= du gestionnaire de système, consulter systemd-system.conf(5).

Ajouté dans la version 233.

systemd.status_unit_format=

Prend name, description ou combined comme valeur. Si name, alors le gestionnaire de système utilisera les noms d'unité dans les messages d'état. Si combined, le gestionnaire de système utilisera les noms et description d’unité dans les messages d’état. Lorsque spécifié, écrase l'option StatusUnitFormat= de la configuration du gestionnaire du système, voir systemd-system.conf(5).

Ajouté dans la version 243.

systemd.log_color, systemd.log_level=, systemd.log_location, systemd.log_target=, systemd.log_time, systemd.log_tid, systemd.log_ratelimit_kmsg

Contrôle la sortie des journaux, avec le même effet que les variables d'environnement $SYSTEMD_LOG_COLOR, $SYSTEMD_LOG_LEVEL, $SYSTEMD_LOG_LOCATION, $SYSTEMD_LOG_TARGET, $SYSTEMD_LOG_TIME, $SYSTEMD_LOG_TID et $SYSTEMD_LOG_RATELIMIT_KMSG décrites ci-dessus. systemd.log_color, systemd.log_location, systemd.log_time, systemd.log_tid et systemd.log_ratelimit_kmsg peuvent être indiquées sans argument, ayant le même effet qu'un booléen positif.

systemd.default_standard_output=, systemd.default_standard_error=

Contrôle la sortie standard par défaut et les sorties d'erreur pour les services et les sockets. C’est-à-dire, contrôle la sortie par défaut de StandardOutput= et StandError= (consulter systemd.exec(5) pour les détails). Prend l'un de inherit, null, tty, journal, journal+console, kmsg, kmsg+console. Si l'argument est omis, systemd.default-standard-output= sera par défaut journal et systemd.default-standard-error= inherit.

systemd.setenv=

Prendre un argument chaîne de la forme VARIABLE=VALEUR. Cela peut être utilisé pour définir des variables d'environnement par défaut à ajouter pour fourcher vers des processus enfant. Peut être utilisé plus d'une fois pour définir plusieurs variables.

systemd.machine_id=

Prend une valeur hexadécimale de 32 caractères à utiliser pour définir l'ID de la machine. Destiné principalement au démarrage en réseau, lorsque le même identifiant de machine est souhaité pour chaque démarrage.

Ajouté dans la version 229.

systemd.set_credential=, systemd.set_credential_binary=

Définit un justificatif d'identité du système, qui peut alors être propagé aux services du système en utilisant le réglage ImportCredential= ou LoadCredential=, consulter systemd.exec(5) pour plus de détails. Prend une paire de justificatifs de nom et valeur, séparés par un deux-points (:). Prenez en compte que la ligne de commande du noyau est habituellement accessible par les programmes non privilégiés dans /proc/cmdline. Cela étant, un tel mécanisme n'est pas apte à transférer des données sensibles. À n'utiliser qu'avec des données non sensibles telles que clés publiques ou certificats, pas avec les clés privées, ni dans un environnement de test ou de débogage.

Pour plus d'informations, consulter la documentation m[blue]Identifiants du système et des services[8].

Ajouté dans la version 251.

systemd.import_credentials=

Prend un argument booléen. Si faux, désactive l'importation d'informations d'identification à partir de la ligne de commande du noyau, de la table des chaînes OEM DMI/SMBIOS, du sous-système qemu_fw_cfg ou de la partie EFI du noyau.

Ajouté dans la version 251.

quiet

Désactiver la sortie d'état à l'amorçage, comme ferait systemd&.show_status=no. Remarque, cette option est aussi lue par le noyau lui-même et désactive la sortie journal du noyau. Passer cette option désactive donc les sorties habituelles du gestionnaire de système et du noyau.

Ajouté dans la version 186.

debug

Afficher la sortie du débogage. Cela est équivalent à systemd.log_level=debug. Notez aussi que cette option est aussi lue par le noyau et active la sortie débogage du noyau. Passer cette option démarre donc la sortie du débogage à la fois du gestionnaire du système et du noyau.

Ajouté dans la version 205.

emergency, rd.emergency, -b

Démarrer en mode urgence. C'est l'équivalent de systemd.unit=emergency.target ou rd.systemd.unit=emergency.target respectivement, et est fourni pour des besoins de compatibilité et pour être plus simples à taper.

Ajouté dans la version 186.

rescue, rd.rescue, single, s, S, 1

Démarrer en mode sauvetage (rescue). C'est l'équivalent de systemd.unit=rescue.target ou rd.systemd.unit=rescue.target respectivement, et est fourni pour des raisons de compatibilité et être plus simple à saisir.

Ajouté dans la version 186.

2, 3, 4, 5

Amorcer en niveau d’exécution patrimonial (legacy) spécifié de SysV. Cela est équivalent à systemd.unit=runlevel2.target, systemd.unit=runlevel3.target, systemd.unit=runlevel4.target et systemd.unit=runlevel5.target respectivement, et est fourni pour raison de compatibilité et de simplification de saisie.

Ajouté dans la version 186.

locale.LANG=, locale.LANGUAGE=, locale.LC_CTYPE=, locale.LC_NUMERIC=, locale.LC_TIME=, locale.LC_COLLATE=, locale.LC_MONETARY=, locale.LC_MESSAGES=, locale.LC_PAPER=, locale.LC_NAME=, locale.LC_ADDRESS=, locale.LC_TELEPHONE=, locale.LC_MEASUREMENT=, locale.LC_IDENTIFICATION=

Définir les paramètre régionaux du système à utiliser. Cela écrase les réglages dans /etc/locale.conf. Pour plus d'informations, consultez locale.conf(5) et locale(7).

Ajouté dans la version 186.

Pour les autres paramètres de la ligne de commande du noyau compris par les composants du cœur du système d'exploitation, veuillez vous référer à kernel-command-line(7).

INFORMATIONS D'IDENTIFICATION DU SYSTÈME

Durant l'initialisation, le gestionnaire de services importera des justificatifs depuis diverses sources dans les informations d'identification du système, qui alors pourront être propagés dans les services et consommés par les générateurs :

•Lorsque le gestionnaire de services s'initialisera, il lira les informations d'identification depuis les chaînes du vendeur Type 11 SMBIOS io.systemd.credential:nom=valeur, et io.systemd.credential.binary:nom=valeur.

•Au même moment, il importera les informations d'identification depuis QEMU « fw_cfg ». (À noter que le mécanisme SMBIOS est habituellement préféré car il est plus rapide et générique.)

•Les informations d'identification doivent être passées au noyau à l'aide de la ligne de commande en utilisant le paramètre systemd.set-credential=, voir ci-dessus.

•Les informations d'identification doivent être passées de l'environnement UEFI avec systemd-stub(7).

•Lorsque le gestionnaire de services est invoqué durant l'initrd lors de la transition de l'hôte, tous les fichiers dans /run/credentials/@initrd/ seront importés comme informations d'identification du système.

Invoquer systemd-creds(1) comme il suit pour visualiser la liste d'informations d'identification passées au système :

# systemd-creds --system list

Pour plus d'informations, consulter la documentation m[blue]Identifiants du système et des services[8].

Le gestionnaire de services consomme les informations d'identification suivantes du système lorsque lancé en tant que PID 1 :

vmm.notify_socket

Contient une adresse AF_VSOCK ou AF_UNIX où envoyer un datagramme de notification READY=1 lorsque le système a fini l'amorçage. Voir sd_notify(3) pour plus d'informations. À noter que dans le cas où l'hyperviseur ne gère pas SOCK_DGRAM sur AF_VSOCK, SOCK_SEQPACKET sera essayé à la place. La charge utile de l'information d'identification pour AF_VSOCK doit être de la forme « vsock:CID:PORT ».

Cette fonctionnalité est utile pour les hyperviseurs/VMM ou autres processus de l'hôte pour recevoir une notification à travers VSOCK lorsqu'une machine virtuelle a fini son amorçage.

Ajouté dans la version 254.

system.machine_id

Prend une ID hexadécimale de 128 octets pour y initialiser /etc/machine-id, si le fichier n'est pas encore prêt. Voir machine-id(5) pour les détails.

Ajouté dans la version 254.

OPTIONS

systemd n'est que rarement appelé directement, étant donné qu'il est lancé tôt et qu'il est déjà en cours d'exécution au moment où les utilisateurs peuvent interagir avec lui. Normalement, des outils tels que systemctl(1) sont utilisés pour passer les commandes au gestionnaire. Comme systemd n'est généralement pas appelé directement, les options listées ci-dessous sont surtout utiles à des fins de débogage ou pour des buts spécifiques.

Options d'introspection et de débogage

Ces options sont utilisées pour les tests et l'introspection, et systemd peut être invoqué avec elles à tout moment :

--dump-configuration-items

Vider les éléments gérés de configuration de l'unité. Il en résulte une liste laconique mais complète des éléments de configuration gérés dans les fichiers de définition des unités.

--dump-bus-properties

Vidage des propriétés exposées du bus. Cela produit une liste laconique mais complète des propriétés exposées sur le D-Bus.

Ajouté dans la version 239.

--test

Déterminer la transaction initiale de démarrage (c’est-à-dire la liste des tâches mises en file d'attente lors du démarrage), la vider et terminer — sans exécuter réellement aucun des tâches déterminées. Cette option n'est utile que pour le débogage. Notez que durant le démarrage usuel du gestionnaire de service, des unités additionnelles, non visibles avec cette opération, peuvent être démarrées parce qu’un matériel, un socket, un bus ou un autre types d'activation pourraient ajoutées de nouvelles tâches lors de l'exécution de la transaction. Utilisez --system pour demander la transaction initiale du gestionnaire de service système (c'est aussi la valeur implicite par défaut), combinez avec --user pour demander la transaction initiale du gestionnaire de service par utilisateur à la place.

--system, --user

Lorsqu'utilisé avec --test, sélectionne s'il faut calculer la transaction initiale pour l'instance du système ou pour une instance par utilisateur. Ces options sont sans effet si elles sont appelées sans --test, comme durant d'usuels appels (c’est-à-dire sans --test) le gestionnaire de services détectera automatiquement s'il doit agir dans le mode système ou celui utilisateur, en vérifiant si le PID du processus lancé est 1 ou pas. Notez qu'il n'est pas pris en charge l'amorçage et la maintenance d'un système avec le gestionnaire de services lancé en mode --system mais avec un PID autre que 1.

-h, --help

Afficher un aide-mémoire succinct et quitter.

--version

Afficher une information de version courte et quitter.

Options pour dupliquer en ligne de commande les réglages du noyau

Ces options correspondent exactement aux options listées ci-dessus dans « Ligne de commande du noyau ». Les deux formes peuvent être utilisées de manière équivalente pour le gestionnaire du système, mais il est recommandé d'utiliser les formes citées ci-dessus dans ce contexte, car elles sont proprement placées dans le bon espace de noms. Lorsqu'une option est indiquée à la fois sur la ligne de commande du noyau et comme argument de la ligne de commande, la dernière a la précédence.

Lorsque systemd est utilisé comme gestionnaire utilisateur, la ligne de commandes du noyau est ignorée et seules les options décrites ci-dessous sont gérées. Néanmoins, systemd est généralement démarré dans ce mode, à travers le service user@service(5), qui est partagé entre tous les utilisateurs. Il est plus aisé d'utiliser les fichiers de configuration pour modifier les réglages (voir systemd-user.conf(5)), ou les variables d'environnement. Consulter la section « Environnement » ci-dessus pour des explications sur comment est défini le bloc environnement.

--unit=

Définir une unité par défaut à activer au démarrage. Si cela n'est pas indiqué, c'est par défaut default.target. Voir systemd.unit= ci-dessus.

--dump-core

Activer le vidage du cœur en cas de plantage. Cela n'a aucun effet lorsqu'utilisé sous une instance utilisateur. Pareil à systemd.dump_core= ci-dessus.

--crash-vt=VT

Basculer dans une console virtuelle (VT) définie en cas de plantage. Ce changement n'a aucun effet lorsque lancé depuis une instance utilisateur. Comme systemd.crash_chvt= ci-dessus (mais pas l’orthographe différente !).

Ajouté dans la version 227.

--crash-shell

Lancer un interpréteur de commandes lors d'un plantage. Cela n'a aucun effet si lancé depuis une instance utilisateur. Voir systemd.crash_shell= ci-dessus.

--crash-reboot

Redémarrer automatiquement le système en cas de plantage. Cela n'a aucun effet si lancé comme instance utilisateur. Voir systemd.crash_reboot ci-dessus.

Ajouté dans la version 227.

--confirm-spawn

Demander confirmation lors de la création de processus. Cela n'a aucun effet lancé en instance utilisateur. Voir systemd.confirm_spawn ci-dessus.

--show-status

Afficher des informations laconiques sur l'état de l'unité sur la console lors du démarrage et de l'arrêt de l'unité. Voir systemd.show_status ci-dessus.

Ajouté dans la version 244.

--log-color

Mettre en surbrillance les messages journal importants. Voir systemd.log_color ci-dessus.

Ajouté dans la version 244.

--log-level=

Définir le niveau de journalisation. Voir systemd.log_level ci-dessus.

--log-location

Inclure l'emplacement du code dans les messages journal. Voir systemd.log_location ci-dessus.

Ajouté dans la version 244.

--log-target=

Définir la cible du journal. Voir systemd.log_target ci-dessus.

--log-time=

Préfixer les messages de la console avec un horodatage. Voir systemd.log_time ci-dessus.

Ajouté dans la version 246.

--machine-id=

Écraser l'identifiant de la machine défini sur le disque dur. Voir systemd.machine_id= ci-dessus.

Ajouté dans la version 229.

--service-watchdogs

Activer ou désactiver de façon globale toutes les actions urgentes ou minutées du service chien de garde. Voir systemd.service_watchdogs ci-dessus.

Ajouté dans la version 237.

--default-standard-output=, --default-standard-error=

Définition de la sortie par défaut ou la sortie d'erreur pour tous les services et les sockets respectivement. Voir systemd.default_standard_output= et systemd.default_standard_error= ci-dessus.

SOCKETS ET FIFOS

/run/systemd/notify

Socket de notification de l'état du démon. C'est un socket datagramme AF_UNIX qui est utilisé pour implémenter la logique de notification du démon comme implémenté par sd_notify(3).

/run/systemd/private

Utilisé en interne comme canal de communication entre systemctl(1) et le processus systemd. C'est un socket flux AF_UNIX. Cette interface est personnelle à systemd et ne devrait pas être utilisée pour des projets extérieurs.

/dev/initctl

Prise en charge limitée de l'interface cliente SysV, comme implémentée par l'unité systemd-initctl.service. C'est un tube nommé (pipe) dans le système de fichiers. Cette interface est obsolète et ne doit pas être utilisée pour de nouvelles applications.

HISTORIQUE

systemd 252

Les arguments de la ligne de commandes du noyau systemd.unified_cgroup_hierarchy et systemd.legacy_systemd_cgroup_controller sont considérés obsolètes. Veuillez changer pour une hiérarchie cgroups unifiée.

Ajouté dans la version 252.

VOIR AUSSI

La page d’accueil de systemd[9], systemd-system.conf(5), locale.conf(5), systemctl(1), journalctl(1), systemd-notify(1), daemon(7), sd-daemon(3), org.freedesktop.systemd1(5), systemd.unit(5), systemd.special(7), pkg-config(1), kernel-command-line(7), bootup(7), systemd.directives(7)

NOTES

1.
Groupes de contrôle version 2
2.
Document de conception originel
3.
Portabilité d'interface et promesse de stabilité
4.
Interface conteneur
5.
Interface initrd
6.
Spécification du répertoire de base XDG
7.
Variables d'environnement connues
8.
Identifiants du système et des services
9.
Page d’accueil de systemd

TRADUCTION

La traduction française de cette page de manuel a été créée par bubu <bubub@no-log.org>

Cette traduction est une documentation libre ; veuillez vous reporter à la GNU General Public License version 3 concernant les conditions de copie et de distribution. Il n'y a aucune RESPONSABILITÉ LÉGALE.

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